Potentiel du numéro 3
Schnock n°3


Pari tenu pour Christophe Ernault et sa clique old school. Schnock n°3 est paru en mai. Un numéro pré-estival en l’honneur de Jean Yanne. L’occasion de confirmer que la France a continuellement besoin de regarder dans le rétroviseur pour ne pas voir le futur morose.
Le temps file, les idées viennent et elles attirent du monde. Des lecteurs et des plumes. Voici l’été et son Schnock n°3, jaune comme un coin de sable dans un dessin de gosse, avec un portrait de Jean Yanne en couverture, appuyé sur la une. « La révolution ? Oui ! La pagaille ? Non ! ». Tout est dit.
Dossier central : Yanne, donc. Articles très fournis, détails biographiques, anecdotes, citations, du nanan, comme d’habitude. Et puis les à coté. Brillant. Laurent Chalumeau collabore avec un papier sur l’album qu’il a écrit pour Michèle Torr, extraordinaire plongée dans une France qui avait soit disant soif de country music. Louis Sanders aussi, bonne plume du polar français, vient nous conter sa jeunesse montmartroise au coté du prince de la clochardise mondaine parisienne : Fernand Legros. On a droit aussi aux horreurs proférées sur terre battue ou sur pelouse par Mc Enroe. Aux turpitudes du groupe de hard Vulcain. Aux confessions autobiographiques de Fred, le papa de Philémon. Même un dossier spécial plage, pour ne rien oublier avant d’aller se baigner (on notera la présence renouvelée de notre laborantin en chef et sa chronique sur le jokari et la lutte des classes).
Bref, ce n°3 est au moins aussi bon que les deux prédécesseurs, avec sa couverture glacée à l’épreuve du soleil.
Schnock n°3
revue française et trimestrielle
La Tengo – Eté 2012 – 176 pages

Cet article a été rédigé par
Norbert Agassi