On ne vantera jamais assez les bienfaits d’une bonne sieste. Au Petit Laboratoire mieux qu’ailleurs, la glandouille est une priorité. Autant se l’avouer, traiter l’actualité, qu’elle soit littéraire ou pas, est loin de nos préoccupations majeurs. Nous faisons où et quand ça nous chante, c’est au bon vouloir de la rédaction.
Néanmoins.
Néanmoins, nous faisons. Et désormais plus qu’hier, nous revendiquons nos capacités. C’est pourquoi nous avons décidé (après une longue grève qui nous a mené jusqu’à juin sans rien faire d’autre que de nous engueuler) que chaque article serait maintenant signé de la main de celui qui l’a écrit et ce pour deux raisons : la première, c’est que c’est celui qui dit qui est, et pas question de se retourner contre l’éditeur si le chroniqueur dit des conneries. Photo à l’appuie donc, nous signons nos articles. La seconde n’est qu’une basse raison économique, les laborantins ayant exigé de toucher les subsides de leurs écrits. Qu’il en soit ainsi.
Voici donc en ce tiède mois de juin quelques belles lettres. Oui, nous avons mis le temps mais nous n’avons point chômé. Ici, il sera donc question de Schnock n°3, l’exceptionnelle revue de vieux qui n’en finit plus de nous réjouir. De Edgar Hilsenrath que les éditions Attila n’en finissent plus de publier pour notre plus grand plaisir. De Chrysostome Gourio à qui Baleine offre une seconde chance de se faire connaître dans le monde du polar. De Pierre Hanot, parce qu’avec Baleine, il n’est jamais de plaisir que renouvelé. D’AlainJulien Rudefoucaud qui a agité la critique tout l’hiver avec ses adolescents. Et enfin, de Pascal Garnier parce que si le Petit Laboratoire ne s’était pas appelé le Petit Laboratoire, il aurait eu pour nom le Garnier Hôtel.
Voilà. Votre sac de plage est ras la gueule. Alors n’y revenez pas avant septembre…
Sébastien Gendron
PS : grâce soit rendu à notre stagiaire graphiste qui nous concocte cette nouvelle maquette, il sera payé des queue de cerise, ce qui est, vous l’avouerez, de saison.