La terre vue du David Pujadas (épisode 2) :
Potentiel du gangster

Le David Pujadas est un petit satellite qui voyage et observe notre monde à 1,65 m au-dessus de la Terre. Chaque semaine, grâce à cette innovation, nous revenons sur un fait d’actualité traité avec une objectivité frappante dans le JT de 20H de France 2. Aujourd’hui, l’appartenance sociale du gangster.

Ca c’est passé mercredi 21 octobre, à 20H09. Parmi les brèves, David Pujadas fait la voix off d’un micro-sujet de quelques secondes. Un braquage dans un supermarché de Sevran, en banlieue parisienne : six employés dont trois caissières sont pris en otages, les malfaiteurs veulent se faire remettre le contenu du coffre avant l’ouverture du magasin. L’histoire dure trois heures avant que le RAID n’intervienne et ne mette fin au braquage sans effusion de sang. Les deux gangsters sont arrêtés. On aperçoit tout ça de loin, avec des masques flous un peu partout, on apprend que les deux individus sont connus des services de police.
Et David Pujadas conclue le sujet avec cette remarque : « … à noter que l’un des deux (gangsters donc) était connu comme un sans domicile fixe. »
Question à M. Pujadas : quelle était la situation sociale de l’autre complice ?
Ce n’est pas la première fois que ce type de reportage sur la grande criminalité s’achève ainsi. Parfois, on précise qu’il s’agissait d’un chômeur, ou d’un immigré sans papier…
Rassurez-vous donc, brave gens, vous qui possédez un téléviseur à écran plat, vous qui avez travaillé durement toute la sainte journée pour pouvoir regarder tranquillement le rapport quotidien de notre satellite espion : aucun membre de votre famille ne risque un jour de se retrouver, un flingue à la main, à faire le coin du bois dans l’arrière boutique d’un supermarché. Personne chez vous n’est un sans domicile fixe. Par contre, des SDF, il y en a plein vos rues. Alors méfiez-vous. Le potentiel criminogène de ces gens-là est énorme. Un bon conseil cependant: lorsque vous faites vos courses, observez bien les abords du magasin dans lequel vous pénétrez. Si vous voyez un homme (ou une femme, la parité vous savez…) qui n’a pas les ressources nécessaires pour fréquenter ce genre d’endroit (ces gens se repèrent facilement, ils portent des gros pulls sales en plein été), votre supermarché met à votre disposition une petite armée de vigils. Ne tentez rien vous même, adressez-vous à la sécurité qui mettra en œuvre les mesures de précaution qui s’imposent. Et avec un peu de chance, vous pourrez assister gratos à une très jolie démonstration des talents de contention du RAID.