Potentiel du numéro 2
Schnock 2


Il n’est jamais trop tard pour reparler de Schnock, surtout quand c’est le numéro 2 et qu’il est déjà en kiosque depuis un mois. Mais surtout surtout quand il est aussi bon que le numéro 1.
On a déjà parlé de Schnock 1, il n’y avait donc aucune raison de ne pas suivre les aventures de Christophe Ernault dans le monde impitoyable de la presse magazine. Le numéro 1 fut une surprise, un succès commercial, un best-seller, il y avait donc de quoi revenir en disant : « On avait pas tout dit la dernière fois. » Oui, Schnock tient à être inépuisable sur sa thématique et s’arme de collaborateurs patentés dans la découverte des lustres à dépoussiérer.
On avait eu droit à un long dossier sur Jean-Pierre Marielle dans le premier épître, ce coup-ci, c’est Amanda Lear. Et croyez-nous, c’est aussi fouillé : Lear fut bien plus qu’une rumeur populaire et si elle trouvait un nègre, elle aurait de quoi pondre une autobiographie au moins aussi fourni que le Life de Keith Richards. Ca ne vous dit rien ? Ok : commencez par lire le cahier central de Schnock et on en reparle.
Hors la queen Lear, on trouve de tout, comme toujours dans cet ouvroir aussi bien tenu qu’un dressing de vieux garçon : une remarquable enquête sur la demeure alcologène de Sir Winston Churchill, une interview d’Alain de Greef qui prend son temps, une enquête sur les Black Panther en exil à Alger, la voix de Patrick Brion, Bernard Tapie, le décorum de vieux présidentiables… et un nombre conséquent de sous séquences à thématiques variables : comment s’habiller schnock, les trésors culturels, les soldats inconnus du cinéma français, etc…
Schnock continue donc son chemin, décidant face à succès, de ne plus se contenter d’une fois l’an mais de trois, n’en déplaise aux jeunistes.

Schnock n°2, la revue des Vieux de 27 à 87 ans
La Tengo Edition – Hiver, Printemps 2012 – 175 p.