D’un coté, nous avons Hervé Ghesquiere et Stéphane Taponier, deux journalistes de France 3, enlevés en Afghanistan le 30 décembre 2009.
De l’autre, cinq français travaillant pour Areva et Vinci sur un mine d’uranium au Niger, enlevé le 16 octobre 2010.
Dans le premier cas, immédiatement après le kidnapping, notre Président de la République par la voix de ses sbires, fait dire, avec une certaine irritation, que l’Elysée n’a pas à porter assistance à des français qui commettraient l’imprudence d’aller se balader dans des zones à risques. Et dans un second temps, il laisse entendre que les familles de ressortissants français pris en otages pourraient être mise financièrement à contribution dans le cas d’opération de sauvetage. Depuis, comme on nous le répète à longueur de journaux, on est sans nouvelle d’Hervé Ghesquiere et de Stéphane Taponier. A l’heure qu’il est, ça fait 267 jours que ça dure.
Dans le second cas, moins de trois jours après l’enlèvement des otages d’Areva et de Vinci, l’armée française est sur le pied de guerre, sillonne tout le territoire, 24/24 : hélicos, avions espions, troupe au sol, plus l’armée nigériane.
Alors vous nous direz que les deux ostrogots d’Afghanistan n’avaient qu’à demander à leur rédacteur en chef de les expédier au Niger plutôt que sous les coups de mortiers talibans, et vous vous trouverez drôle. Mais vous ne serez pas loin de la vérité.
Une chose est sûre et démontrée clairement aujourd’hui. Il s’agit pour la France d’asseoir son hégémonie sur le Niger afin qu’Areva puisse continuer à puiser dans le sous sol nigérien en toute quiétude et pour un coût au rendement sans doute substantiellement faible. Que les preneurs d’otages potentiels, tout al qaidiens soient-ils, se le disent, on ira les chercher jusque dans les chiottes. Hein ? Si on va demander aux familles de nous filer des ronds pour rembourser les manœuvres ? Non, mais vous allez bien ?
En ce qui concerne l’Afghanistan, on vous avez prévenu : pas de tourisme. C’est comme le hors-piste aux sports d’hivers. Si vous vous pétez une guibole ou que vous êtes raclé par une avalanche, faudra pas venir pleurer.