Y A CIMÈTRE !!!
La chronique sport d'Oussaman Guévara


POUR UN FOOT INTELLECTUEL...

Non, décidément non, le football n’est pas un sport correct, n’est pas le symbole d’une bonne organisation sociétale, n’est pas humainement défendable, ne devrait pas être diffusé à une heure de grande écoute, n’est surtout pas un exemple pour les enfants.
Je passerais sur l’horreur économique jetée en pâture à tous les spectateurs smicards de ce jeu nauséabond, l’état déplorable du cerveau des footballeurs professionnels qu’on porte au pinacle à longueur de saison, les terrifiantes révélations de corruption quasi généralisée des instances internationales, la gabegie des compétitions, etc.
Et j’en viendrais directement au cœur du problème et à sa solution.
Car faire en sorte que le foot s’autodétruise est à la portée du premier couillon venu. Et vu qu’en tant que couillon, je me place là, voilà comment je vois les choses :


A l’exception de la règle du hors jeu – qui reste suffisamment absconse pour qu’on prête à ce sport une noblesse présupposée – les lois qui régissent une partie de football sont d’une simplicité abrutissante : choper le ballon à l’adversaire, courir vers les limites du camp adverse et marquer un but en ayant fait sur le parcours aussi peu de passes que possible afin que toute la gloire revienne à celui qui met la balle au fond des filets. Alors, bien évidemment, pour complexifier un peu l’affaire, on a aussi érigé le droit à la fausse blessure entrainant le coup franc, et la fin de partie aux pénaltys pour départager les équipes exæquo. Tout ça sous les vociférations onanistes d’un public chauffé à blanc par les enjeux du moment. Autant dire que le football tient en très peu de choses, d’où le succès immarcescible de cette pratique.

Depuis la catastrophe du Heysel en 1985 et ses 39 morts qui n’ont pas empêché le bon déroulement du match de finale de Coupe d’Europe opposant la Juventus de Turin au Liverpool Football Club – Platini jouant avec ses potes alors que les ambulances embarquent les morts et les blessés à dix mètres du terrain – j’ai bien réfléchi à la meilleure manière de phagocyter ce sport afin de l’affaiblir au point d’en faire le truc le moins intéressant du monde.
Et pour ça, quoi de plus simple que de le rendre… intellectuellement complexe ?
Après tout, si l’on considère, comme moi, que le foot est le sport le plus stupide que l’homme ait jamais inventé, le meilleur moyen de le détruire, c’est d’en appeler à l’intelligence de ceux qui le font.

Donc, quand je serais devenu Président de la FIFA, je m’empresserais de changer les règles du football, et de les remplacer par celles-ci :

Durée de la partie : 15 minutes, réparties en 5 mi-temps de 3 minutes chacune.
Nombre de joueurs par équipe : 22, dont un goal volant.
Objectif : marquer le maximum de buts contre son camp après avoir tenté au moins deux fois de mettre le ballon dans les filets de l’équipe adverses. Chaque but chez l’équipe opposée donne droit à huit tentatives d’affilées contre sa propre équipe.
Transmission du ballon : un joueur ne peut toucher la balle que deux fois en une minute et uniquement avec son pied faible. La circulation du ballon est ainsi obligatoire et nécessite la bonne entente et le gout du partage de l’équipe dans sa totalité.
Décompte des scores : chaque but compte pour 3,5 points. Le joueur qui marque un but est immédiatement pénalisé et doit se rendre sur le banc de touche sur lequel il restera jusqu’à la fin de la mi-temps en cour.
Arbitrage : étend donné la complexité du jeu et le nombre de tentatives de triche à surveiller, une partie est arbitrée par dix préposés équipés de cornes de brumes et de mégaphones.
Compétition : les équipes gagnantes sont instantanément éliminées de la compétition dans laquelle elles sont engagées. Seuls les perdants se voient autorisés à monter sur le podium final. Le cycle des rencontres dure 365 jours par an, une équipe pouvant disputer jusqu’à six matches maximum par jour et ce sur plusieurs continents.
Rétributions des joueurs : les joueurs ne sont ni rétribués pour les matches qu'ils disputent, ni défrayés pour leur déplacements. Il leur est de plus demandé de s’acquitter d’un droit de jouer équivalant à leur indice de masse corporelle (IMC), ce afin que les équipes soient majoritairement formées d’amateurs souffreteux incapables de tenir physiquement une saison complète.
Professionnalisation : ni les joueurs, ni les arbitres, ni les entraineurs ne sont professionnels. Seul le public est rémunéré pour venir assister au match et ce, selon une répartition au quotient familial.

D’après mes calculs au boulier chinois et une simulation au doigt mouillé, avec un tel règlement drastique, le football aura totalement disparu d’ici au Mondial de Foot du Qatar en 2022, ce qui permettra de faire un paquet d’économies aussi bien financière qu’humaine.










Oussaman Guevara
Expert au Petit Laboratoire des Potentialités Globales
depuis 2017